Ce pain à partager est né d’une après-midi où Ju et moi avions décidé de nous plonger dans nos lectures de Noël. Nous avons sorti les magazines, les livres, les anciens numéros de Delicious, de Good Housekeeping et de Southern Living les éditions des années 2000 et les plus récentes. L’idée était simple : trouver une recette qui évoque Noël, dans l’esprit sinon dans le goût, et qui puisse se poser au centre d’une table où l’on mange avec les doigts, où l’on parle en même temps qu’on se sert.
C’est de là qu’est venue l’envie d’un pain à la fois salé, moelleux et festif. Un pain qui se déchire, se partage et se mange encore tiède. Le résultat, c’est une pâte souple, un parfum de fromage fondu, et une forme de sapin qui résume assez bien ce qu’on aime faire en cuisine à cette période : travailler sérieusement mais sans se prendre au sérieux.

Chaque année, quand décembre approche, Ju et moi prenons le temps de passer en revue nos références de Noël. C’est une habitude qui nous plaît : étaler les magazines, rouvrir les livres, faire des listes, annoter, et décider des recettes que nous voulons tester ou revisiter. Ce pain à partager fait partie de celles qui sont nées de ce rituel. Nous étions tombées sur une photo d’un arbre de Noël en pain et l’idée nous a tout de suite parlé. Un pain à partager, pensé pour être posé au centre de la table, pour que chacun se serve sans cérémonie.

Il y avait aussi la curiosité technique. Travailler une pâte à pain enrichie, la rendre moelleuse malgré la présence de courgettes, trouver l’équilibre entre l’humidité et la texture. La recette demande du temps, mais pas de complication. Le tout est de respecter les températures et la qualité des ingrédients, surtout la farine, car c’est elle qui détermine la tenue du réseau glutineux.
Petite anecdote : lors de notre premier essai, j’avais pris la mauvaise farine. Moi, j'en porte toute la responsabilité. La pâte était collante, impossible à diviser. Ju a donc dû pétrir à la main, longuement, pour rattraper l’erreur. Elle s’en est sortie victorieusement mais ses épaules s’en souviennent encore. Depuis, la farine à pain est un sujet que je ne prends plus à la légère.
Tout l’intérêt de cette recette repose sur la matière première. La courgette apporte du moelleux, à condition d’être bien préparée. Trop d’eau et la pâte s’affaisse, pas assez et elle perd sa souplesse. Nous avons opté pour une courgette râpée, salée, égouttée et bien séchée avant d’être incorporée. Le cheddar, lui, doit être froid et suffisamment affiné pour qu’il garde sa tenue pendant le pétrissage, puis se fonde lentement à la cuisson.
Quant à la farine, elle mérite d’être choisie avec soin. Une farine à pain, riche en protéines, donne une pâte ferme, qui se travaille et se forme sans coller. C’est elle qui fait la différence entre un sapin qui se tient et un amas collant impossible à diviser.

Faire ce pain ensemble a rappelé pourquoi nous aimons autant cuisiner : pour le geste, pour la précision, et pour ce moment où tout prend forme. Ce sapin à partager, c’est un peu notre manière de célébrer Noël : les mains dans la pâte, la tête dans les idées, et la satisfaction de créer quelque chose qui se partage.
Suivez en vidéo chaque étape de la création de notre bundt cake aux pommes et son glaçage bourbon-sirop d'érable. Une recette d'automne chaleureuse à déguster en toute occasion.
Recette détaillée à retrouver plus bas sur Deliciously Home.
Un pain moelleux et doré en forme de sapin, préparé avec du cheddar affiné et de la courgette râpée. Une recette salée pensée pour le partage, idéale sur une table de fête.