La cuisine grecque porte en elle quelque chose d’indéniablement estival, une manière de réunir le soleil, la mer et la simplicité sur une seule assiette. Chaque année, alors que les journées s’allongent et que la chaleur s’installe, Ju. et moi, nous nous surprenons à rêver du bleu égéen des Cyclades, un souvenir de voyage qui vit encore en nous par fragments : les couleurs éclatantes, le parfum des herbes sauvages, le tintement des couverts sur la céramique, sous un ciel chaud.

Alors, en tombant sur La cuisine grecque végétarienne de Thomas Heather, j’y ai vu une invitation non seulement à cuisiner, mais à se souvenir. Je ne voulais pas réaliser une recette en particulier, mais recréer un rythme, une atmosphère. J’ai imaginé un plateau grec végétarien, fait de petits plats, à partager. Une façon de ramener, autour de ma table, un lieu que nous portons encore en nous.
Le plaisir a commencé bien avant la cuisson, dès le choix des ingrédients. Persil frais, aneth, coriandre, huile d’olive, feta, ce trio d’arômes et d’essentiels contient tout ce que nous aimons dans la cuisine grecque : c’est lumineux, généreux, et sans prétention. Avec eux, on ne peut pas se tromper. Travailler les herbes est un vrai bonheur en soi : leur parfum sur la planche, leur couleur qui réveille chaque plat. Il y a quelque chose de presque secret et délicat dans le fait d’ajouter des aromates, comme si l’on tissait un plat avec douceur, dans un geste simple mais chargé d’intention.

J’ai laissé cette joie me guider tout au long de la préparation : un tzatziki au fenouil, un autre à la betterave, vifs et rafraîchissants ; des bouchées de spanakopita croustillantes ; des falafels dorés à point ; des aubergines rôties, farcies aux à la feta et aux dattes. Jy ai ajouté quelques tomates gorgées de soleil, des olives noires de Kalamata, une salade fraîche.


Et, pour accompagner le tout, un verre de liqueur de kumquat faite maison par Ju., acidulée, sucrée, pleine d’histoire partagée. La table s’est remplie naturellement, presque sans effort, chaque élément trouvant sa place. Ensemble, ils formaient plus qu’un simple repas : une sorte de conversation gustative, libre et équilibrée, qui racontait une histoire.
Découvrez ci-dessous, étape par étape, la réalisation de ce plateau apéritif aux spécialités grecques, parfait pour un moment de partage.
Recette disponible ci-après sur Deliciously Home.
Un plateau méditerranéen inspiré de la cuisine grecque végétarienne : falafels dorés, tzatzikis parfumés, spanakopitas croustillantes, aubergines fondantes à la feta… Une composition joyeuse et équilibrée pour voyager autour de la table, entre herbes fraîches, huile d’olive et souvenirs d’été.
Chauffer une petite poêle à feu moyen. Ajouter les graines de cumin et de coriandre. Remuer pendant 2 minutes sans les brûler. Retirer du feu.
Presser les carottes râpées pour retirer l’humidité. Sécher avec du papier absorbant. Mettre dans un mixeur. Ajouter les graines torréfiées, les pois chiches, le piment, l’ail, le zeste, la coriandre, la farine, la levure, le sel et le poivre. Mixer jusqu’à obtenir une pâte homogène.
Diviser en 12 portions. Façonner des boulettes avec les mains.
Chauffer de l’huile dans une grande casserole. Faire frire les falafels 2 à 3 minutes de chaque côté, jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés. Égoutter sur du papier absorbant.
Préchauffer le four à 200 °C (th. 6-7).
Sécher les pois chiches avec du papier absorbant. Les mettre dans un saladier. Ajouter tous les autres ingrédients. Bien mélanger.
Répartir les pois chiches en une seule couche dans un plat peu profond. Enfourner pour 35 à 40 minutes. Remuer à mi-cuisson. Surveiller la fin de cuisson pour éviter qu’ils ne brûlent. Les pois chiches doivent être dorés et croustillants.
Laisser refroidir, puis transférer dans un récipient hermétique ou un sac en plastique. Conserver à température ambiante 4 à 5 jours. Prévoir un léger ramollissement après quelques jours.