Un matin froid, quelques oranges sanguines sur le plan de travail, et l’envie de capturer leur éclat dans un pot. Leur peau légèrement rugueuse cède sous la pression des doigts, libérant une senteur fraîche et vive. Lorsqu’on les coupe, elles dévoilent un cœur rubis aux nuances imprévisibles, du grenat profond au doré ambré. Le parfum qui s’en échappe est intense, à la fois vif et sucré, presque floral. Une invitation à les transformer en marmelade, pour enfermer cette lumière d’hiver dans un bocal.

Faire une marmelade d’oranges sanguines, c’est jouer avec le temps. Laisser le sucre apprivoiser l’amertume, offrir à la lente cuisson l’espace nécessaire pour métamorphoser le fruit en une confiture dense et éclatante. Une alchimie qui se savoure dès la première dégustation, où le fruit confit rencontre le velouté du sucre caramélisé.

Oranges sanguines juteuses, à la chair rubis, prêtes à être transformées en une marmelade artisanale pleine de saveurs. Retrouvez la recette sur www.deliciouslyhome.com.

Pourquoi ce choix d’une marmelade d’orange sanguine ?

L’idée d’une marmelade a germé doucement, presque naturellement. Des oranges sanguines attendaient sagement dans le réfrigérateur et en feuilletant Fruits de Donna Hay, un ouvrage présent depuis longtemps sur mes étagères, une recette m’a interpellée. Simple, lumineuse, elle promettait un équilibre parfait entre l’amertume et la douceur, entre vivacité et tendresse.

Et puis il y avait aussi le pain au seigle de la veille, dense et parfumé, qui appelait une compagne éclatante. L’idée d’étaler une fine couche de marmelade rubis sur une tranche grillée, de sentir son parfum se mêler aux volutes du café du matin, est apparue comme une façon discrète mais réconfortante d’apporter un peu de lumière aux jours gris, de capturer la fugacité des agrumes et d’en garder la trace bien après la saison.

Comment réussir une marmelade d’oranges sanguines artisanale, en préservant la saveur intense et la texture idéale ? Découvrez la méthode sur www.deliciouslyhome.com.

Soleils cachés et parfums éclatants

Avant même d’atteindre la casserole, l’orange sanguine captive par son apparence et son parfum. Couper une orange sanguine, c’est assister à un spectacle inattendu : un éclat de rouge intense, parfois strié de nuances dorées, comme si le fruit renfermait un coucher de soleil en son cœur. Son parfum oscille entre la fraîcheur des agrumes et une douceur presque florale, promettant une marmelade où l’équilibre des saveurs se joue avec subtilité.

Cette marmelade d’oranges sanguines offre une explosion de saveurs entre acidité et douceur caramélisée, parfaite sur du pain grillé. Tous les détails sur www.deliciouslyhome.com.

3 choses que nous aimons particulièrement dans cette recette de cette marmelade d’orange sanguine :

  1. Une alchimie des saveurs : L’orange sanguine développe une complexité gustative qui oscille entre la fraîcheur des agrumes et des notes fruitées évoquant la framboise ou la cerise. Cette richesse aromatique en fait un ingrédient d’exception pour une marmelade raffinée.
  2. Un équilibre parfait entre douceur et amertume : Contrairement à d’autres confitures qui privilégient le sucre, la marmelade d’orange sanguine joue sur une légère amertume qui vient contrebalancer la sucrosité et créer une profondeur en bouche.
  3. Un ingrédient polyvalent : Elle se marie aussi bien avec des tartines de pain grillé qu’avec des fromages affinés, du yaourt nature ou même dans des préparations pâtissières. Un condiment à la fois réconfortant et sophistiqué

Marmelade d’oranges sanguines

Chaque pot de cette marmelade d’oranges sanguines referme une parcelle de l’hiver, une lumière liquide à tartiner sur une tranche encore tiède. Un concentré d’agrumes qui emplit la bouche de son amertume mesurée et de ses notes fruitées. Un éclat de saison mis en conserve, à offrir, à partager ou simplement à savourer, lentement, au creux d’un matin encore frileux.

Recette pour 450 ml de marmelade d'oranges sanguines

Étapes de réalisation de la marmelade d’oranges sanguines

Préparation

  1. Frotter soigneusement les oranges sous l’eau pour éliminer toute impureté.
  2. À l'aide d'un zesteur, prélever le zeste des oranges en fines lamelles. Dans un saladier, mélanger au fur et à mesure les zestes aux 495 g de sucre pour ne pas perdre leur essence.
  3. Presser les oranges jusqu’à obtenir environ 500 ml de jus.
  4. Couvrir et laisser macérer au réfrigérateur pendant 12 heures ou toute une nuit pour intensifier les arômes.

Cuisson de la marmelade

  1. Placer les pépins de citron et les pépins d’orange dans un petit morceau de mousseline, attacher avec du fil alimentaire pour former un sachet.
  2. Dans une grande bassine à confiture ou une poêle profonde ayant la capacité d'accueillir le jus d’orange macéré avec zestes et sucre, verser ce dernier ainsi que le jus de citron, 100 ml d’eau et le sachet de pépins.
  3. Faire chauffer à feu moyen-doux en vérifiant que le sucre a bien été dissout.
  4. Laisser mijoter à feu doux pendant 30 à 35 minutes, en écumant régulièrement la surface.
  5. Pendant la cuisson, brosser de temps en temps les bords de la bassine avec un pinceau trempé dans l’eau pour éviter la cristallisation du sucre.

Test de prise : température et test de l’assiette

  1. Vérifier la température avec un thermomètre : lorsque la marmelade atteint 105°C, elle est en principe prête.
  2. Faire alors le test de l’assiette froide : placer une soucoupe au congélateur en début de cuisson. Une fois les 105°C atteints, verser une petite quantité de marmelade sur la soucoupe froide, laisser reposer quelques secondes, puis passer un doigt au centre. Si la marmelade se ride et se fige légèrement, elle est prête. Si elle reste fluide, poursuivre la cuisson encore quelques minutes avant de refaire le test.
  3. Si la température est atteinte mais que la marmelade reste liquide, poursuivre la cuisson encore 5 minutes et refaire le test.

Récupération du jus des pépins et mise en pots

  1. Retirer le sachet de pépins de citron et d’orange : placer une passoire au-dessus de la marmite et presser le sachet à l’aide d’une cuillère pour extraire un maximum de jus riche en pectine et le laisser retomber dans la marmelade. Ensuite, jeter le sachet.
  2. Verser immédiatement la marmelade dans des pots chauds et stérilisés.
  3. Fermer hermétiquement et retourner les pots 5 minutes pour assurer la stérilisation.
  4. Optionnel : Pour une conservation longue durée (hors réfrigérateur), placer les pots dans une marmite d’eau bouillante et les stériliser 10 minutes.

Note

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FAQ

Expand All:
Combien de temps peut-on conserver une marmelade maison ?

Une marmelade bien préparée et correctement stérilisée peut se conserver jusqu’à un an dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière. Si les pots non ouverts sont stockés au réfrigérateur, ils peuvent être conservés jusqu’à 6 mois.

Les confitures maison, avec un taux de sucre d’environ 55 % du poids total (soit un ratio sucre:fruit de 1:2), bénéficient de cette conservation grâce au pouvoir hygroscopique du sucre, qui limite la prolifération des micro-organismes. Les marmelades, généralement plus riches en sucre (avec un ratio sucre:fruit de 2:1), suivent le même principe pour garantir leur conservation.

Dans cette recette, où le ratio a été ajusté à 1:1 en raison de la douceur des oranges sanguines, la conservation reste efficace en respectant les règles d’hygiène et de stérilisation des pots.

Une fois le pot ouvert, il est recommandé de le conserver au réfrigérateur et de le consommer dans les 15 jours à 3 semaines pour préserver ses arômes et éviter toute contamination microbienne.

Pourquoi le sucre est-il un conservateur naturel pour la marmelade ?

Le sucre réduit l’activité de l’eau dans la préparation, ce qui limite la prolifération des micro-organismes responsables de la moisissure et de la fermentation. Plus la teneur en sucre est élevée, plus la conservation sera longue. C’est pourquoi les confitures et marmelades sont traditionnellement riches en sucre.

Comment s’assurer d’une conservation optimale ?

La stérilisation des pots est une étape essentielle. Il est conseillé de :

  • Ébouillanter les pots et les couvercles avant de les remplir.
  • Verser la marmelade encore chaude dans les pots stériles et bien les refermer immédiatement.
  • Retourner les pots pendant 5 minutes pour créer un vide d’air.

Pour une conservation longue durée à température ambiante, procéder à une stérilisation supplémentaire en plaçant les pots fermés dans une marmite d’eau bouillante pendant 10 minutes.

Quelles épices et arômes peut-on ajouter à une marmelade d’oranges sanguines ?

Pour personnaliser votre marmelade d’oranges sanguines et lui apporter des nuances aromatiques uniques, voici quelques épices et arômes qui sublimeront ses saveurs :

  • Vanille : Une gousse fendue infusée dans la marmelade pendant la cuisson apporte une douceur subtile qui complète l’amertume de l’orange.
  • Cardamome : Avec ses notes fraîches et citronnées, elle renforce les arômes d’agrume et ajoute une pointe d’exotisme.
  • Badiane (anis étoilé) : Son parfum anisé apporte de la profondeur et un côté légèrement épicé qui s’harmonise bien avec l’orange.
  • Fève Tonka : Avec ses arômes complexes de vanille, d’amande et de caramel, une légère râpure en fin de cuisson donne une note raffinée.
  • Grand Marnier ou Cointreau : Une cuillère à soupe ajoutée juste avant la mise en pot intensifie le goût d’orange et apporte une légère touche alcoolisée.

Comment bien doser les épices ?

Les épices ont des intensités variées, il est donc préférable de les incorporer progressivement. Par exemple :

  • 1 gousse de vanille pour la recette complète.
  • 2 ou 3 gousses de cardamome légèrement écrasées.
  • 1 étoile de badiane, retirée après infusion.
  • Une pincée de fève Tonka râpée en fin de cuisson.
  • 1 cuillère à soupe d’alcool aromatique ajouté hors du feu.

À quel moment ajouter les épices dans la marmelade ?

Pour tirer le meilleur parti des épices et des arômes ajoutés à votre marmelade d’oranges sanguines, il est essentiel de les incorporer au bon moment. Voici quelques repères pour une infusion optimale :

  • Les épices entières (vanille, badiane, cardamome) peuvent être ajoutées dès le début de la cuisson pour infuser lentement.
  • Les épices en poudre (tonka, cannelle, gingembre) doivent être incorporées en fin de cuisson pour préserver leurs arômes volatils.
  • L’alcool doit être ajouté une fois la marmelade retirée du feu pour éviter l’évaporation de ses arômes complexes.

Grâce à ces associations, chaque pot de marmelade devient une création unique, adaptée aux goûts et aux envies de chacun.

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