Sa croûte craque sous la pression des doigts, sa mie dense et moelleuse cache des éclats dorés de raisins imbibés de chaleur. Il est robuste sans être austère, rustique mais généreux. Ce pain au seigle, graines et raisins dorés est un compagnon des jours où l’hiver s’attarde, où les rayons du soleil gagnent en force mais peinent encore à réchauffer pleinement l’air.

Dès la première tranche, il enveloppe le palais de sa complexité : le contraste entre la tendresse du seigle et le croquant des graines, tandis que la douceur des raisins équilibre la légère amertume de la mélasse. Son parfum, lui, est envoûtant, entre céréales toastées et notes légèrement caramélisées, comme un gâteau qui aurait pris le chemin du pain.

C’est un pain pour les matins lents, pour accompagner une patate au four et sa croûte de sel, pour accueillir une noisette de beurre fondant et une cuillère de marmelade d’orange sanguine maison. Un pain d’hiver finissant, de transition, qui réchauffe autant qu’il annonce le renouveau.

ain maison au seigle et aux graines, inspiré des recettes de Nigel Slater, avec une croûte dorée et une mie dense, riche en fibres et en arômes profonds. Retrouvez la recette sur www.deliciouslyhome.com.

Pourquoi ce choix de pain au seigle, graines et raisins dorés ?

Faire du pain, c’est renouer avec un geste essentiel, une patience oubliée. Le besoin de pétrir, de sentir la farine entre les doigts, de suivre lentement chaque étape s’est imposé naturellement. Rien ne presse. Observer la pâte lever, écouter le silence d’une cuisine emplie d’odeurs douces, attendre que la chaleur du four transforme la pâte en pain : une satisfaction simple et profonde.

L’envie est née en lisant Nigel Slater, qui a pour habitude de faire son premier pain de l’année au jour de l’An. Le nôtre vient plus tard, mais chaque fois qu’un pâton prend forme sous les mains, la sensation est la même : ralentir, quitter le flot des pensées et retrouver un ancrage réel.

Le seigle s’est imposé naturellement, ingrédient central de la recette originale. Son goût profond et sa texture dense lui confèrent un caractère brut et sincère. Les graines apportent du relief, les raisins dorés équilibrent l’ensemble par leur douceur. Quelques ajustements ont permis d’affiner l’équilibre des saveurs : la levure fraîche a remplacé la levure sèche pour une fermentation plus subtile et une mie plus souple. Quant au black treacle, il a laissé place à un mélange maison de mélasse et de sirop d’érable, offrant une pointe d’amertume adoucie par une note plus ronde.

Pain cocotte à la farine de seigle, agrémenté de graines croquantes et de raisins dorés. Une recette simple, riche en saveurs et en textures, disponible sur www.deliciouslyhome.com."

Un pain au seigle qui a du relief

Chaque pain raconte une histoire, et celui-ci porte en lui un héritage autant qu’une intention. Ce n’est pas seulement un assemblage d’ingrédients, mais une expérience sensorielle complète, un équilibre entre textures, saveurs et usages. Inspiré par les traditions rustiques du pain de seigle, il se distingue par ses contrastes et sa générosité.

Pain au seigle, graines et raisins tartiné de beurre et confiture maison – une recette réconfortante qui sublime les petits-déjeuners et goûters d’hiver. Tous les détails sur www.deliciouslyhome.com.

3 choses que nous aimons particulièrement dans cette recette de pain au seigle, graines et raisins dorés

  1. Une texture contrastée, entre force et tendresse :
    Le seigle est une céréale aux propriétés particulières : plus pauvre en gluten que le blé, il donne une mie plus dense, plus serrée, qui garde longtemps son moelleux. Associé ici à la farine de blé, il offre un équilibre entre rusticité et souplesse.
    Les graines de tournesol, de lin et de courge apportent du croquant, amplifiant le jeu des textures à chaque bouchée. Quant aux raisins dorés, leur tendreté contraste avec la fermeté de la mie, apportant ce léger effet généreux sous la dent qui rappelle les pains traditionnels enrichis de fruits secs dans les pays nordiques et d’Europe centrale.
  2. Un parfum réconfortant, ancré dans la mémoire olfactive :
    Dès la sortie du four, ce pain dégage une odeur complexe et enveloppante. La farine de seigle et les graines toastées libèrent des arômes profonds de céréales chaudes, tandis que la mélasse associée au sirop d’érable apporte une note presque caramélisée, rappelant le pain noir des pays scandinaves.
    Ce parfum évoque aussi ces boulangeries anciennes où l’on façonnait encore le pain à la main, ces cuisines où flottait l’odeur rassurante du pain qui cuit lentement, emplissant la maison d’une chaleur familière. Il invite à prendre son temps, à apprécier chaque instant, du premier effluve au dernier croûton beurré.
  3. Une grande polyvalence, du petit-déjeuner au dîner :
    Ce pain ne se contente pas d’être un simple support. Il transforme chaque repas en un moment plus riche, en s’adaptant à une palette de saveurs aussi bien sucrées que salées.
    Au petit-déjeuner, il est idéal avec une noix de beurre et un filet de miel ou de marmelade d’orange sanguine, jouant sur les contrastes entre acidité, douceur et profondeur du seigle.
    À l’heure du déjeuner, il accompagne parfaitement un fromage affiné, dont il absorbe la puissance tout en en rehaussant les arômes. Un chèvre cendré ou un bleu crémeux trouvent en lui un excellent équilibre.
    Au dîner, il devient le compagnon parfait d’une soupe épaisse aux légumes anciens, où il peut être légèrement toasté pour intensifier son croquant et révéler de nouvelles notes torréfiées.

    Son équilibre subtil entre moelleux et caractère fait de lui un pain du quotidien, capable d’accompagner aussi bien un repas de saison qu’un instant gourmand improvisé.

Pain au seigle, graines et raisins dorés

Un pain au seigle généreux, enrichi de graines croquantes et de raisins dorés. Cuit en cocotte, il développe une croûte dorée et une mie moelleuse, parfaite pour accompagner beurre, confiture ou fromage. Simple à préparer, idéal pour les matins d’hiver et les repas réconfortants.

Ingrédients pour un pain de 1 kg

Étapes de réalisation du pain au seigle, graines et raisins dorés

Préparer les ingrédients

  1. (Optionnel) Torréfier les flocons d’orge, d’avoine et les graines : les étaler sur une plaque et les passer au four à 160°C pendant 10 à 12 minutes, en remuant à mi-cuisson. Laisser refroidir avant utilisation. Cette étape intensifie leurs arômes.
  2. Chauffez légèrement un grand bol de mélange pour aider la pâte à lever plus rapidement.
  3. Mélanger la farine de seigle, la farine de gruau, les flocons d’orge et le sel (si c’est de la fleur de sel, la piler légèrement pour plus de finesse).

Mélanger les liquides et la levure

  1. Émietter la levure fraîche dans un peu d’eau tiède (prélevée sur les 350 g d’eau de la recette). Mélanger doucement jusqu’à dissolution complète.
  2. Dans un autre récipient, préparer 2 cuillères à soupe de substitut de black treacle en mélangeant ⅔ de mélasse pure et ⅓ de sirop d’érable.
  3. Ajouter cette préparation à l’eau tiède restante et remuer jusqu’à dissolution complète.
  4. Incorporer ensuite la levure diluée à ce mélange et bien remuer, en restant délicat.
  5. Faire un puits dans le mélange de farines et de flocons d’orge, puis verser progressivement le mélange liquide au centre.

Former la pâte

  1. Mélanger à la cuillère en bois ou à la main jusqu’à obtenir une pâte homogène.
  2. Ne pas pétrir intensément : cette pâte, assez hydratée, se travaille peu pour éviter d’alourdir la mie.

Laisser pousser la pâte pour la première levée

  1. Saupoudrer légèrement la surface de la pâte de farine.
  2. Couvrir le bol avec un torchon propre et le placer dans un endroit chaud et à l’abri des courants d’air pendant environ une heure.
  3. Vérifier occasionnellement que le bol est chaud mais pas trop chaud.

Façonner

  1. Dans le bol, dégazer délicatement la pâte avec une corne en la repliant sur elle-même.

Laisser pousser la pâte pour la deuxième levée (apprêt)

  1. Couvrir et laisser lever encore 30 minutes à température ambiante.

Préchauffer le four et cuire le pain

  1. Préchauffer le four à 220°C (thermostat 7).
  2. Si vous en avez une, placer une cocotte en fonte sur une plaque de cuisson dans le four préchauffé.
  3. Lorsque le four et la cocotte sont bien chauds et que la pâte a presque doublé de volume, la transférer sur une feuille de papier cuisson préalablement froissée pour qu’elle s’adapte au volume de la cocotte, en la façonnant légèrement en boule.
  4. Placer dans la cocotte, sous un des coins du papier cuisson, un glaçon pour générer de la vapeur au cours de la cuisson et favoriser la création d’une croûte craquante.
  5. Cuire 30 minutes avec couvercle, puis 5 minutes sans couvercle pour finir la cuisson et favoriser une belle coloration de la croûte, jusqu’à ce qu’elle soit croustillante et que la base sonne creux lorsque vous tapotez dessus.

Laisser refroidir et conserver le pain

  1. Transférer le pain chaud sur une grille et le laisser reposer 30 minutes avant de le trancher.

Note

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FAQ

Expand All:
Pourquoi utiliser de la farine de seigle et d’où vient-elle ?

Le seigle est une céréale ancienne cultivée depuis des siècles, notamment dans les régions nordiques et de l’Est de l’Europe, où le blé poussait plus difficilement. Si son goût profond et sa richesse nutritionnelle en font un ingrédient prisé en boulangerie, sa farine seule ne permet pas d’obtenir un pain bien structuré.

En effet, la farine de seigle ne possède pas un réseau glutineux suffisant pour assurer une bonne tenue à la pâte. Elle génère une texture plus collante et retient moins les gaz de fermentation, ce qui produit un pain plus dense. C’est pourquoi elle est généralement associée à une farine de froment, comme ici avec la farine de gruau, afin d’améliorer la structure et le développement de la mie. Une autre technique consiste à utiliser une pâte fermentée pour apporter davantage d’élasticité à la pâte.

Outre son impact sur la texture, le seigle confère au pain une saveur légèrement acidulée et maltée, tout en améliorant sa conservation grâce à sa richesse en fibres solubles.

Comment bien conserver ce pain et éviter qu’il ne sèche trop vite ?

Le pain au seigle a tendance à se conserver plus longtemps que le pain blanc, grâce à sa forte teneur en fibres et à son hydratation élevée. Pour éviter qu’il ne sèche :

  • À température ambiante : Le conserver enveloppé dans un torchon propre ou un sac en lin, à l’abri des courants d’air. Éviter le plastique, qui favorise l’humidité et le ramollissement de la croûte.
  • Au réfrigérateur ? Non ! Le froid accélère le rassissement du pain en cristallisant l’amidon.
  • Au congélateur : Pour une conservation plus longue, il suffit de le trancher et de le congeler dans un sac hermétique. Réchauffer directement au grille-pain ou au four à 160°C pendant 10 minutes pour lui redonner son croustillant.

Levure fraîche, levure sèche ou levain : quelles différences dans la fermentation et l’impact sur le pain ?

La fermentation est essentielle dans la fabrication du pain, et le choix de l'agent levant influence grandement le goût, la texture et la digestibilité. Il existe deux types de fermentation principaux :

  • Fermentation alcoolique (provoquée par la levure) : Les levures transforment les sucres en dioxyde de carbone et en alcool, créant ainsi une mie plus aérée et une saveur douce.
  • Fermentation lactique + alcoolique (provoquée par le levain) : Les bactéries lactiques du levain produisent des acides organiques qui influencent la saveur du pain en lui donnant une note plus acidulée et en améliorant sa conservation.

Comparaison des agents levants :

  • Levure fraîche du boulanger (ici 21 g dans la recette) : Elle donne une fermentation rapide et stable, idéale pour des pains au goût subtil et équilibré, avec une mie tendre et régulière. Son activité est plus douce que la levure sèche.
  • Levure sèche instantanée (7 g en remplacement) : Elle est plus concentrée et offre une fermentation plus rapide, développant un goût plus prononcé et légèrement plus fermentaire que la levure fraîche.
  • Levain naturel : Il produit une fermentation mixte, donnant un pain plus complexe en arômes, avec une acidité agréable et une meilleure conservation. Il pré-digère partiellement le gluten, ce qui le rend plus digeste.

Quels sont les bienfaits nutritionnels des graines utilisées dans cette recette ?

Les graines et flocons présents dans ce pain apportent des nutriments essentiels, améliorant à la fois la texture, la saveur et la valeur nutritionnelle du pain. Voici leurs principaux bienfaits :

  • Graines de tournesol :
    Riches en phosphore, un minéral essentiel à la santé des os et des dents, elles contiennent également du manganèse, du cuivre et de la vitamine B5, qui participent à la production d’hémoglobine. Elles sont aussi une bonne source d’acides aminés essentiels (leucine, thréonine, lysine, valine…) qui favorisent le renouvellement des tissus musculaires, de la peau et des cheveux.
  • Graines de courge :
    Elles apportent une grande quantité de fibres (11 g pour 100 g), favorisant une bonne digestion et un effet rassasiant. Elles contiennent également du zinc et du magnésium, bénéfiques pour le système nerveux et musculaire.
  • Graines de lin doré :
    Connues pour leur richesse en oméga-3, elles aident à réduire l’inflammation et à maintenir un bon équilibre lipidique. Elles sont également très riches en fibres solubles, ce qui améliore le transit intestinal et aide à stabiliser la glycémie.
  • Flocons d’orge :
    Naturellement riches en fibres, en protéines et en fer, ils constituent une excellente source de glucides complexes, fournissant une énergie durable tout en ayant un index glycémique modéré. Contrairement à d’autres céréales, l’orge ne contient ni sel ni sucre ajouté, ce qui en fait un ingrédient particulièrement sain.
  • Flocons d’avoine :
    L’avoine se distingue par sa teneur élevée en protéines végétales et en acides gras essentiels, ainsi que par ses bêta-glucanes, des fibres puissantes qui contribuent à réduire le cholestérol sanguin et à réguler la glycémie. Grâce à sa richesse nutritionnelle, l’avoine est souvent utilisée pour favoriser la satiété et améliorer le métabolisme énergétique.

L’association de ces graines et céréales dans ce pain lui confère une texture unique et un excellent équilibre nutritionnel, idéal pour un petit-déjeuner complet ou une collation énergétique.

Qu’est-ce que le black treacle et pourquoi l’avoir remplacé dans cette recette ?

Le black treacle est un sirop épais et foncé obtenu lors du processus de raffinage du sucre. Il est souvent comparé à la mélasse, bien que des différences notables existent entre les deux. Le black treacle est légèrement plus sucré et moins amer que la mélasse, avec une consistance plus fluide.

Dans cette recette, le black treacle est remplacé par un mélange de mélasse pure et de sirop d'érable. Cette substitution vise à reproduire la douceur et la complexité aromatique du black treacle, tout en tenant compte de sa disponibilité limitée dans certaines régions. Le sirop d'érable apporte une note sucrée et caramélisée, équilibrant l'amertume de la mélasse.​

Pour ceux qui souhaitent un goût plus prononcé et amer, il est possible d'utiliser 100 % de mélasse noire à la place du substitut proposé. Cependant, il est important de noter que la mélasse noire, également appelée blackstrap molasses, possède une saveur très forte et légèrement amère, ce qui peut modifier significativement le profil gustatif du pain.

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